"Les dérèglements climatiques " : sortie inventaire IBGN

(actualisé le ) par Mme Jami

Mardi 9 mai, les 3èmes 5 étaient de sortie au bassin du Pissaloup pour effectuer l’inventaire IBGN (Indice Biologique Global Normalisé ) des insectes benthiques de l’étang.
Malgré la pluie continue qui nous a accompagné toute la matinée, nous avons effectué des prélèvements à l’aide d’épuisettes puis observé nos prises grâce aux boîtes-loupes afin d’identifier les insectes selon les différentes familles (mollusques, libellules, hétéroptères, coléoptères ou gammaridae).
Répartis en petits groupes, les élèves se sont éparpillés pour diversifier les lieux de prélèvements. L’ensemble a été inventorié et quantifié avec les différents tableaux illustrés et avec l’aide perspicace de notre intervenant, Alexandre, de l’association Ville Verte. L’étude des macro-invertébrés se base sur l’Indice Biologique Globale Normalisé (IBGN) pour évaluer la qualité biologique d’un cours d’eau. Ces organismes intègrent en effet les variations environnementales (biologiques et physico-chimiques) de leur milieu dans le temps. Les insectes sont donc des bio-indicateurs de la qualité de l’eau, au même titre que les végétaux que nous avons observés : joncs épars, iris d’eau, massettes, lentilles d’eau... En effet, les végétaux sont des bio-accumulateurs qui absorbent les polluants.

De retour au collège de façon anticipée pour éviter la pluie, le bilan s’est avéré assez bon (malgré notre constat de la pollution laissée par les promeneurs autour du bassin : déchets plastiques, canettes, emballages divers).
Puis Alexandre a élargi le propos en nous alertant sur les risques de ce milieu très sensible au réchauffement climatique. Nous avons en effet constaté la présence de deux bernaches du Canada. Celles-ci, avec les températures clémentes, ne migrent plus et demeurent à l’année sur les bassins. Or les oies sont des pollueurs des lacs et étangs car elles se reproduisent vite et en nombre, et elles n’ont pas de prédateurs. Et malheureusement, ces sympathiques animaux produisent beaucoup de déjections riches en ammoniaque qui vont provoquer l’eutrophisation de l’étang en asphyxiant les animaux qui vivent dans l’eau.
Quoique d’origine naturelle, cette pollution risque, à terme, de mener à l’assèchement du milieu. Or les zones humides sont importantes à préserver dans le cadre du réchauffement climatique.

Merci à Alexandre pour l’animation enthousiaste de cette sortie.

Retrouvez les autres moments du projet annuel : "les dérèglements climatiques" :
http://www.clg-clef-st-pierre-elancourt.ac-versailles.fr/spip.php?article1054 ;
http://www.clg-clef-st-pierre-elancourt.ac-versailles.fr/spip.php?article1030 ;